Soudan. Après la reddition d’Ali Kushayb, le gouvernement doit maintenant remettre Omar el Béchir et d’autres personnes à la CPI

AMNESTY INTERNATIONAL

RÉACTION

AILRC-FR

10 juin 2020

Soudan. Après la reddition d’Ali Kushayb, le gouvernement doit maintenant remettre Omar el Béchir et d’autres personnes à la CPI

Des porte-parole d’Amnesty International sont disponibles pour répondre aux questions des médias

Réagissant à la reddition à la Cour pénale internationale (CPI) le 9 juin 2020 d’Ali Muhammad Ali Abd al Rahman, mieux connu sous le nom d’Ali Kushayb, qui avait échappé à la justice pendant 13 ans pour des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre commis au Darfour, Deprose Muchena, directeur pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe à Amnesty International, a déclaré :

« L’arrestation d’Ali Kushayb est une avancée positive vers la justice pour les victimes des crimes qu’il est accusé d’avoir commis au Darfour. Les autorités soudanaises doivent profiter de cet élan pour remettre à la justice l’ancien président Omar el Béchir et les deux autres suspects, Ahmad Harun et Abdel Raheem Muhammad Hussein, afin qu’ils répondent également des accusations dont ils font l’objet devant la CPI.

« Pour assurer un avenir dans lequel les droits humains seront pleinement respectés dans le pays, il est indispensable d’amener les personnes qui ont gravement abusé de leur pouvoir par le passé à rendre des comptes. Nous sommes solidaires de la population du Darfour qui demande vérité, justice et réparations, peu importe le temps que cela prendra et quels que soient les efforts déployés par les responsables pour échapper à la justice. »

Complément d’information

Entre août 2003 et mars 2004, Ali Kushayb aurait recruté et dirigé des milliers de miliciens janjawids qui auraient commis de graves atteintes aux droits humains. Le 27 avril 2007, la CPI a émis un mandat d’arrêt contre lui pour 22 chefs d’accusation de crimes contre l’humanité et 28 chefs d’accusation de crimes de guerre.

La CPI a également émis des mandats d’arrêt contre Ahmad Harun en 2007, contre Omar el Béchir en 2009 et 2010, et contre Abdel Raheem Muhammad Hussein en 2012, pour des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre commis au Darfour depuis 2003.