Le président Donald Trump doit condamner le suprémacisme blanc et les violences à caractère raciste

AMNESTY INTERNATIONAL

RÉACTION

AILRC-FR

30 septembre 2020

Le président Donald Trump doit condamner le suprémacisme blanc et les violences à caractère raciste

Le 29 septembre 2020, le président Donald Trump s’est abstenu de condamner les groupes suprémacistes blancs et a invité les Proud Boys à « se mettre en retrait et se tenir prêts ». En réaction, Ernest Coverson, chargé de la campagne Halte à la violence par arme à feu d’Amnesty International États-Unis, a déclaré :

« Hier soir, le président Donald Trump a lancé un nouvel appel du pied aux Proud Boys, un groupe que le FBI qualifie d’” organisation extrémiste “. Si ces propos sont décevants et terrifiants, ils n’ont rien de surprenant : le président Donald Trump fait la part belle à l’intolérance depuis le premier jour, exposant les citoyen·ne·s ordinaires à des risques accrus de violence et de harcèlement de la part des suprémacistes blancs.

« Le président Donald Trump s’obstine à ne pas dénoncer la haine raciale et ethnique, ce qui ne fait qu’enhardir ceux qui souhaitent normaliser la discrimination. Nous constatons que le suprémacisme blanc, le racisme, la xénophobie, l’antisémitisme, le sentiment anti-musulman et anti-LGBTQ, et la misogynie sont utilisés pour renforcer la discrimination contre des communautés déjà marginalisées. Le fait de ne pas amener à rendre des comptes ceux qui profèrent ou encouragent ces discours haineux, ou préfèrent fermer les yeux, ne fait qu’aggraver le problème.

« Avec un système qui permet un accès quasi libre aux armes à feu, les propos du président sont d’autant plus dangereux et potentiellement violents. Il y a seulement quelques semaines à Kenosha, dans le Wisconsin, nous avons vu les conséquences tragiques de ce qui se passe lorsque les autorités ne garantissent pas la sécurité des groupes ciblés par l’idéologie haineuse des suprémacistes blancs. Le droit de manifester ne devrait pas être utilisé comme un permis d’intimider, de harceler et de nuire à autrui. »

Amnesty International États-Unis suivra de près la situation au cours des quatre prochaines semaines et au-delà, afin de rester attentive aux manifestations et aux faits de violence que pourrait provoquer le type de propos tenus par le président Donald Trump. Menacer les manifestant·e·s pacifiques et prôner l’intimidation contre le droit d’exprimer ses opinions politiques est injustifiable et ne sera pas toléré.

CONTACT: André Ory, [email protected]